Ici la vidéo du séminaire ayant eu lieu le 12.6.20 sur Zoom.
Je vous y parle du mythe et du fantasme dans le cheminement intellectuel et psychanalytique de l’historien de l’art et de la culture Aby Warburg.
Voir à 1h05mn50s.
Remarque: concernant Aby Warburg et sa relation au discours collectif évolutionniste, la question est à développer (en partant des travaux de Horst Bredekamp, Georges Didi-Hubermann, Claude Imbert, Muriel Van Vliet surtout). Je suis en train de travailler à un texte en ligne, et à un ouvrage sur Warburg, et j’y élaborerai entre autres cette question. Trop synthétiquement, Warburg va traverser ce discours collectif dans la durée, pour s’en dégager pleinement dans sa conférence « Le Rituel du serpent » de 1923. Sa réflexion sur son séjour ethnologique chez les Hopis et sa mise au travail des réflexions ethnologiques et philosophiques (surtout ceux de son ami Ernst Cassirer) de son époque lui permettront cela.
Séminaire de Jean-Richard Freymann, FEDEPSY, « Fantasmes et mythes », année 2020, séance du 12 juin 2020.
Intervenants : Jean-Richard FREYMANN, Michel PATRIS, Liliane GOLDSZTAUB, Guillaume RIEDLIN, Martin ROTH, Hervé GISIE, Dimitri LORRAIN, Cyrielle WEISGERBER
Pour des images concernant Aby Warburg:
Chères amies, chers amis,
Le dernier numéro de la revue « Cahiers Philosophiques de Strasbourg », traitant de la figure de Moïse dans l’histoire de la philosophie (particulièrement Spinoza et Maïmonide), le judaïsme et la culture juive, mais aussi chez Freud (« L’homme Moïse et la religion monothéiste », « Le Moïse de Michel-Ange »), est en ligne. Voir:
https://journals.openedition.org/cps/3519
Pour une présentation de ce numéro par Jacob Rogozinski, voir « Moïse, de Freud à Spinoza »:
https://journals.openedition.org/cps/3519
Bonne lecture !
Chères amies, chers amis,
Ici en PJ mon édito pour le « Journal du confinement/déconfinement » (aussi dénommé « Ephéméride ») n° 9, de la FEDEPSY. Ce texte intitulé « A l’Est, du nouveau » porte sur la naïveté (1), qualité fondamentale de l’analyste selon Lacan, mais aussi sur l’aventure polyphonique et intergénérationnelle ayant lieu à la FEDEPSY et particulièrement dans le « Journal du confinement/déconfinement ».
C’est bien d’une naïveté lucide, ouvrant à la possibilité d’une aventure (subjective, dans la cure, collective), dont il est question – comme on peut parler de sage folie.
Entre transmission et créativité, l’aventure psychanalytique apporte bien du nouveau !
Bonne lecture !
(1): Ailleurs, Lacan parle de « laisser-être » ou de « non-savoir », ou de « docte ignorance ». Lucien Israël (dans « Boiter n’est pas pécher » par ex. p.58) et Jean-Richard Freymann (« L’inconscient, pour quoi faire? ») parlent eux de « page blanche ». Sur le laisser-être, Bernard Baas (dans son livre « De la chose à l’objet » , p. 123 par ex.) et à Alain-Didier-Weill (dans « Un mystère plus loin que l’inconscient » p. 126 par ex.) ont écrit des choses passionnantes.
Chères amies, chers amis, le neuvième volet du « Journal du confinement/déconfinement », baptisé aussi « Ephéméride », des psychanalystes de la FEDEPSY, a été mis en ligne.
Il y est question du déconfinement, du covid-19, du confinement, de la psychanalyse dans notre situation actuelle, mais aussi de poésie, d’art, de littérature, de sciences humaines, de philosophie…
Textes (ou oeuvres) de : Jean-Richard Freymann, Martin Roth, Bernard Baas, Benjamin Lévy, Marie-Noëlle Wucher, Sophie Néhama, Annie Lottmann-Lietar, Marie-Odile Biry-Fétique, Lisa, Aléna, Marie-Pierre Arpin-Bott, et moi-même.
Pour ma part, j’y ai commis l’éditorial insistant sur la créativité à l’oeuvre à la FEDEPSY, mais aussi un texte sur les « mythologies » de Lacan et de Freud, élaborant sur la réflexion de Jean-Richard Freymann sur « le mythe fondateur » du « signifiant » chez Lacan (voir « Ephéméride n°8).
Ici le lien vers Ephéméride 8:
A noter: le très passionnant texte du sociologue David Le Breton dans le n°7. Voir:
Quelques images et références pour accompagner mon exposé en ligne sur Warburg au séminaire « Fantasmes et mythes » de Jean-Richard Freymann, le 12.6.20.

Aby Warburg with Native American people in the United States of America

Danse rituelle du serpent des indiens Hopis

Laocoon, Asclépios, Moïse (droits: Warburg Institute)
L’article sur Warburg de WIkipedia est synthétique: https://fr.wikipedia.org/wiki/Aby_Warburg
Chers amis, une passionnante réflexion du philosophe Jacob Rogozinski sur notre situation au temps du Covid-19. Il y élabore entre autres, pour nous éclairer, et en dialogue avec la psychanalyse, les questions de la chair (problème dont il a largement traité (1)), de l’auto-immunitė (avec Derrida) et du Moi-plaisir purifié (avec Freud):
« J’essaye de réfléchir sur les transformations que l’épidémie provoque dans la rencontre des autres, marquée -même après la fin du confinement- par l’ambivalence du hostis, de l’hôte que je pourrais accueillir et qui est aussi vécu comme hostile dans la mesure où il porte la menace de la contagion. Il me semble que cela entraîne une expérience de la réversibilité, à la fois éthique, politique et peut-être ontologique, qui prend à revers nos certitudes immédiates et nos fantasmes les plus originaires. En effet, ce n’est plus seulement l’autre, l’étranger, qui m’apparaît comme une menace, mais moi-même qui devient une menace pour l’autre et aussi pour moi-même, à travers la dimension auto-immunitaire de cette maladie. Ce qui nous amène à nous interroger sur le fantasme du « corps sans organes », sur l’échec des défenses qu’une souveraineté menacée érige contre son dehors et sur la possibilité de micro-frontières « intelligentes » qui ne se fonderaient plus seulement sur un fantasme. »
(1): voir particulièrement son livre « Le Moi et la chair », Cerf, 2006.
Chères amies, chers amis, ici le lien vers la page que j’ai créée hier, comprenant quelques poèmes de mon cru, afin qu’il y ait quelques poèmes à lire sur le blog. Bonne lecture !
Une suggestion de lecture : le journal tenu par mon ami Benjamin Lévy, du 17 mars au 2 avril 2020 :
https://benjaminlevy.wordpress.com/journal-depsydemie/
Voici un texte s’interrogeant sérieusement sur ce qui nous arrive en ce moment – dans toute son énigme et tout son tragique. Un texte élaborant le fait que « le réel, c’est quand on se cogne » (Jacques Lacan).
Aussi parce que je suis sans doute troublé face à cette question du « que nous arrive-t-il en ce moment? », il m’est difficile de présenter en quelques mots cette réflexion très associative, partant de la subjectivité de son auteur pour essayer d’envisager les conséquences psychiques, sociales, culturelles et politiques de la situation actuelle, non sans faire un détour par la philosophie ou les auteurs antiques.
Sachant que comme toujours, nous en saurons (seulement un peu) plus dans l’après-coup…
Qu’il me suffise de dire que ce journal est à la fois juste et lucide, décemment tragique et méditatif – ludique aussi, malgré tout – et évoquant, bien sûr, la psychanalyse… pour se conclure sur la poésie – et pas la moindre, celle de Celan:
https://benjaminlevy.wordpress.com/7-avril-retraduire-celan/
Oui, je vous invite à lire le souffle de Paul Celan dans la traduction de Benjamin Lévy (voir le lien donné précédemment), ainsi que la belle réflexion de ce dernier sur les diverses traductions de Corona – évoquant d’ailleurs l’oeuvre fort passionnante du psychanalyste anglais Wilfred Bion.
Une citation du texte de Benjamin, élaborant la question de la parenté entre poésie et psychanalyse:
« D’un autre point de vue, il me semble que ce sang, rayon de Lune, constitue le centre du poème, son noyau à interpréter.
Voici plusieurs années, j’ai contribué à traduire un ouvrage de James Grotstein consacré à Wilfred Bion avec les membres d’un groupe de travail que je salue ici.
L’ouvrage s’intitulait : Un rayon d’intense obscurité.
Au cœur de chaque séance analytique reposerait un point d’obscurité intense, le lieu d’exercice du transfert, diront certains.
L’exercice analytique, selon cette approche, consisterait à déplier ce que l’excès de lumière a obscurci. »
Parce que j’ai fait partie des personnes auxquelles il l’envoyait par morceaux, tous les 2 jours, j’ai eu la chance de lire ce journal au fur et à mesure. Et j’aimerais ici témoigner du fait que lecture, le plus souvent le soir (ou la nuit, lors des moments où mon sommeil, comment dire, se reposait…), m’a prodigué une énigmatique résonance qui sans doute m’a aidé à me positionner dans notre étrange situation étrange – où, pour ma part, je suis extrêmement protégé… et, en disant cela, je ne peux pas ne pas avoir une pensée de vive solidarité pour les Amis et connaissances travaillant aux urgences, en EHPAD, à l’hôpital, en médecine libérale…
Bref, le texte de Benjamin Lévy m’a aidé à élaborer l’angoisse – ce qui est la fonction du psychanalyste…
Pour conclure ce billet, puisque j’ai parlé de Bion, j ‘aimerais ici juste évoquer sa proximité avec Winnicott, et surtout l’éloge par Lacan (1) de Bion, particulièrement de sa réflexion si éclairante sur le groupe (2) et sur le malaise dans la culture (3).
NOTES:
(1): La psychiatrie anglaise et la guerre » (1947), In Autres écrits, Seuil, 2001, p. 101-120.
(2): Wilfred Bion, Recherches sur les petits groupes Paris, PUF, 1965.
(3): Sigmund Freud, Le Malaise dans la culture, Das Unbehagen in der Kultur, 1930.
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