Essaouira (poème)

Au milieu des chats

blancs noirs roux 

gris

nous nous promenons

entre ombre et lumière 

dans le vent salé 

qui ondule tes cheveux

d’or et d’ambre

.

nous sommes entourés 

de toute cette beauté 

disparatement articulée 

arabe berbère hippie 

atlantique africaine

musulmane aux échos

judaïques

.

nos yeux sont

irradiés par le blanc des murs labyrinthiques

et par le bleu absolu

comme le crème tendrement rugueux 

de ses portes

surmontées des formes 

harmonieusement diverses 

de multiples zelliges

.

ainsi sommes-nous accueillis par

Essaouira l’hospitalière

.

dolente la ville écoule 

ses corps déambulants

comme la mer ses vagues

.

ailleurs le marché répand 

ses produits ses odeurs

intenses si intenses

multicolores

comme ses tas d’épices

.

et soudain 

au détour d’une énième 

ruelle de son labyrinthe

quelques mots envolés 

de nos bouches curieuses 

s’accrochent

en une étonnante 

rencontre 

à d’autres mots d’autres bouches

.

et nous écoutons ces phrases

nous dévoilant 

tout un monde

autre 

.

alors nous

tutoyons  la

joie

.

%d blogueurs aiment cette page :